Human Papillomavirus (HPV) Vaccines as an Option for Preventing Cervical Malignancies: (How) Effective and Safe?

Les vaccins contre le virus du papillome humain (HPV) comme option pour la prévention des malignités du col de l'utérus : (Comment) Efficaces et sûrs ?

Tomljenovic L, Spinosa JP, Shaw CA

Curr Pharm Des. 2013;19(8):1466-87.

Source: Neural Dynamics Research Group, Department of Ophthalmology and Visual Sciences, University of British Columbia, 828 W. 10th Ave, Vancouver, BC, V5Z 1L8, Canada. lucijat77@gmail.com.

Résumé

Nous avons procédé à un examen systématique des essais de vaccins anti-papillomavirus avant et après leur homologation afin d’évaluer les preuves de leur efficacité et de leur innocuité. Nous avons constaté que la conception des essais cliniques du vaccin anti-papillomavirus et l’interprétation des données relatives à l’efficacité et à la sécurité étaient largement inadéquates. De plus, nous constatons des preuves de la communication sélective des résultats des essais cliniques (c’est-à-dire l’exclusion des chiffres d’efficacité vaccinale relatifs aux sous-groupes d’étude dans lesquels l’efficacité pourrait être inférieure ou même négative dans les publications évaluées par les pairs). Devant ce constat, l’optimisme généralisé concernant les avantages à long terme des vaccins anti-papillomavirus semble reposer sur un certain nombre d’hypothèses non prouvées (ou qui sont en contradiction avec les preuves factuelles) et sur une mauvaise interprétation importante des données disponibles. Par exemple, l’affirmation selon laquelle la vaccination contre le HPV entraînera une réduction d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus est faite alors que les données des essais cliniques n’ont pas démontré à ce jour que les vaccins ont réellement permis de prévenir un seul cas de cancer du col de l’utérus (sans parler des décès par cancer du col), ni que les extrapolations actuelles trop optimistes basées sur des marqueurs de substitution sont justifiées. De même, l’idée que les vaccins anti-papillomavirus ont un profil de sécurité impressionnant n’est étayée que par des essais de sécurité très imparfaits et est contraire à l’accumulation de preuves provenant des bases de données de surveillance de la sécurité des vaccins et des rapports de cas qui continuent à lier la vaccination anti-papillomavirus à des résultats indésirables graves (y compris le décès et des handicaps permanents). Nous concluons donc que la meilleure façon de réduire davantage les cancers du col de l’utérus serait d’optimiser le dépistage (qui ne comporte pas de tels risques) et de cibler d’autres facteurs de la maladie plutôt que de s’en remettre à des vaccins dont l’efficacité et le profil de sécurité sont douteux.